Un point sur la situation à Jean Jaurès Saint-Affrique après l’AG de ce lundi 20 mars.
Il a été décidé de ne pas organiser d’actions qui auraient un impact sur les épreuves d’EDS du bac.
Il a également été décidé d’organiser une nouvelle AG mardi à 12h pour discuter de la suite de la semaine où sera mis à la discussion :
- L’organisation d’une ou plusieurs actions en lien avec les autres établissements du bassin/département et/ou les autres travailleurs mobilisés dans la journée de mercredi. L’idée est d’être visible et d’essayer d’encourager un maximum de personnes à se rendre à la manifestation de jeudi à Rodez.
- Le soutien à une action lycéenne qui est en train de s’organiser pour la journée de jeudi. Très probablement un barrage filtrant avec tractage.
- L’organisation du covoiturage pour se rendre à la manifestation de jeudi 23 mars à Rodez.
L'assemblée générale de ce matin a reconduit la grève
à la cité scolaire de Saint-Affrique pour mercredi 15 et jeudi 16 mars.
Ci-dessous et ci-joint le communiqué des personnels grévistes
Les personnels de la cité scolaire Jean Jaurès
contre la réforme des retraites
Une semaine décisive...
Les personnels de la cité scolaire Jean Jaurès de Saint-Affrique réunis en assemblée générale hier à 10h et aujourd’hui à 8h ont décidé de se mettre en grève reconductible à compter du mardi 14 mars.
Comme l’immense majorité des salarié.e.s de ce pays nous rejetons ce projet de loi inique et injuste qui va accentuer les inégalités et fait reposer le problème du financement sur le seul monde du travail.
Les mobilisations de ces deux derniers mois ont donné un élan sans précédent à la mobilisation. Et le mot d’ordre adopté depuis le départ du mouvement est une mobilisation qui aille jusqu’au retrait de ce projet de loi.
Cette semaine est décisive car un vote définitif doit intervenir à l’Assemblée nationale et nous nous devons de faire tout ce qui est possible pour faire échec à ce projet de loi.
Plusieurs secteurs professionnels sont engagés dans des grèves reconductibles depuis plus d’une semaine. C’est le cas des transports, de l’énergie, des éboueurs, des raffineries. La meilleure manière de les soutenir, c’est de les rejoindre dans l’action car sans action résolue, il ne sera pas possible de faire bouger le gouvernement. Et par ailleurs, ils ne pourront pas tenir dans la durée sans élargissement de la grève à d’autres secteurs.
Deux journées essentielles
Mercredi 15 mars à 14h : manifestation départementale (devant la gare de Rodez). Ce sera une journée de grève nationale interprofessionnelle à l’occasion de la réunion de la commission mixte du sénat et de l’assemblée nationale. Aussi il est essentiel que la mobilisation soit aussi massive sinon plus que lors des journées d’action précédentes en Aveyron comme ailleurs.
Jeudi 16 mars entre 10h et 17h : rassemblements devant les permanences des députés et sénateurs de l’Aveyron en fonction de ce qu’aura donné la réunion de la commission mixte parlementaire, le vote de la loi aura lieu au Sénat et à l’Assemblée nationale, à moins que le gouvernement prenne la décision de passer en force en appliquant l’article 49-3 par crainte de ne pas avoir une majorité à l’assemblée nationale pour sa loi.
Ce jeudi, l’intersyndicale a décidé d’agir ainsi afin de faire pression sur les élus pour les rappeler à leur devoir de représentation en exprimant la volonté de surveiller les votes émis par eux. Dans le Sud-Aveyron, un rassemblement interprofessionnel se tiendra de 10h à 17h devant la permanence du député de la majorité présidentielle relative Jean-François Rousset (8, place du Mandarous, à Millau).
Des actions pourront par ailleurs être décidées en collaboration avec les autres établissements d’éducation et les autres secteurs en lutte de l’Aveyron pour fédérer nos forces en vue de la contestation de ce projet. Dans le mouvement qui est engagé, nous pensons en particulier à la jeunesse et aux difficultés de l’emploi auxquelles elle sera amenée à faire face dans l’optique d’un rallongement du temps de travail.
Saint-Affrique, mardi 14 mars 2023
Bonjour à toutes et à tous,
25 personnes ont participé à l'assemblée générale des personnels de ce jeudi 9 mars à 12h en salle des profs du site Jaurès.
C'est plus que la dernière fois, mais cela n'a pas été jugé suffisant pour lancer une action plus résolue.
Nous avons fait le point sur la situation :
- le calendrier institutionnel s'accélère et le vote sur l'injuste et inique projet de loi retraite interviendra probablement jeudi 16 mars au sénat et à l'assemblée nationale (date à confirmer) ;
- face au refus obstiné du pouvoir d'entendre la revendication de retrait de sa contre-réforme des retraites malgré les 70% de l'opinion et les 90% des salarié.e.s qui y sont opposé.e.s, malgré les 6 journées de grève et les 3,5 millions de manifestant.e.s du mardi 7 mars, les salarié.e.s de plusieurs secteurs (énergie, chimie, ports et et docks, propreté, transports...) ont décidé de reconduire la grève dans de nombreux sites et entreprises.
Dans l'éducation nationale, la reconduction est une réalité dans plusieurs villes et plusieurs établissements.
La participation aux assemblées générales commence à être plus importante. Plusieurs lycées (200 selon les syndicats lycéens) sont bloqués partiellement ou totalement. C'est également le cas d'une trentaine d'universités. Tout cela se fait à l'initiative de lycéen.ne.s et d'étudiant.e.s.
En Aveyron, c'est le cas du lycée Monteil de Rodez depuis ce matin. Dans plusieurs autres lycées de l'Aveyron, les jeunes commencent à s'organiser, posent et se posent des questions sur la mobilisation et la possibilité de la rejoindre. La journée d'action et de grève de la jeunesse scolarisée ce jeudi 9 mars devrait apporter de nouveaux éléments de réponses.
Des actions de blocage sont en cours (ronds-points, axes routiers, plateformes logistiques) ;
- c'est la semaine prochaine que beaucoup de choses vont se jouer. Sachant que plusieurs députés de la majorité macroniste et des républicains ont annoncé qu'ils et elles voteront contre ou s'abstiendront, le vote risque de se jouer à peu de voix. Plusieurs députés de ces deux partis de droite vont devoir trancher entre la colère grandissante des habitant.e.s de leurs circonscriptions et les injonctions de leurs dirigeants. Plus la contestation sera forte, plus ça risque de tanguer. L'exécutif n'exclut pas de recourir à l'article 49.3 pour éviter le vote et faire passer le texte en force, ce qui serait perçu comme une méthode encore plus inacceptable par les salarié.e.s et l'intersyndicale. Le rapport de force instauré par les grèves sera donc décisif ;
- la bataille de l'opinion a été gagnée par les syndicats et les salarié.e.s dans l'action, mais ce n'est pas suffisant donc l'heure d'un changement de stratégie d'action avec reconduction des grèves et blocage de l'économie est arrivée et c'est la seule façon de faire comprendre au pouvoir politique et surtout au patronat qu'ils ont plus à perdre qu'à gagner d'un tel mouvement. C'est surtout une façon de faire entendre qu'on ne peut pas gouverner de façon aussi autoritaire et brutale face à la grande majorité de la population;
- c'est dans les jours qui viennent que tout se joue d'abord parce que nous arrivons au bout du processus législatif et ensuite parce que les secteurs les plus impliqués dans les grèves reconductibles ne pourront pas tenir au-delà de quelques jours si d'autres secteurs professionnels, entreprises et services publics n'entrent pas dans l'action.
Le grand succès de la journée de grève, d'action et de manifestations du mardi 7 mars a redonné confiance et capacité d'action à de nombreux.ses salarié.e.s du public comme du privé.
L'entrée dans la grève de nouveaux secteurs sera donc décisive pour l'avenir de la lutte et notre capacité à faire plier le pouvoir ;
- l'élargissement des grèves et de l'action est conditionné par des assemblées générales avec une participation plus nombreuse. Partout où la grève reconductible a pu être votée, c'est parce que les collègues y ont participé en plus grand nombre. C'est donc la priorité de l'heure ;
- enfin nous avons évoqué une nouvelle fois la question des caisses de grève dont les fonds doivent bénéficier à tou.te.s les collègues grévistes en difficulté financière suite aux retenues de salaire pour grève et qui en feront la demande. Il existe une caisse de grève de la cité scolaire. Elle a été créée en octobre 2021 pour financer les journées de grève des collègues AED et AESH et a bien servi à cela l'an dernier. Elle a été relancée avant les vacances de février.
Les syndicats disposent également de caisses de grève. Ils en font bénéficier leurs adhérent.e.s et certains aident également les collègues non syndiqué.e.s fortement engagé.e.s dans les grèves qui en font la demande. Les aides sont versées en fin de conflit ou en cours de conflit s'il est de longue durée.
Aussi après échange d'information et discussion, nous avons pris les décisions suivantes :
1) Nous participerons et appelons à participer tou.te.s les collègues de la cité scolaire aux manifestations pour le retrait du plan Macron sur les retraites qui se tiendront samedi 11 mars :
- à Saint-Affrique, à 11h00, rendez-vous au kiosque dans le parc face au collège Foch ;
- à Millau, 10h30, RDV devant la gare ;
- entre autres.
2) Nous appelons tou.te.s les collègues de la cité scolaire Jean Jaurès à participer à l'assemblée générale des personnels qui se tiendra lundi 13 mars à partir de 9h50 en salle des profs site Jaurès.
Nous ferons un point d'information sur l'état de la mobilisation dans l'éducation nationale, au niveau interprofessionnel en Aveyron comme dans toute la France.
Puis après que toutes celles et ceux qui le souhaitent aient pu s'exprimer, nous procèderons à un vote qui portera sur le fait de se mettre en grève.
Si la reconduction est votée lundi, chaque jour, une nouvelle assemblée générale se tiendra fera le point sur la situation et se prononcera sur la reconduction pour 24 heures.
3) Nous décidons ce jeudi 9 mars de prendre contact avec tous les établissements scolaires du département de l'Aveyron en leur demandant d'organiser des assemblées générales pour se prononcer en faveur de la reconduction de la grève afin d'obtenir le retrait du projet de loi sur les retraites si possible d'ici lundi et nous demandons à l'intersyndicale éducation de relayer cette demande.
4) Si nous votons la reconduction de la grève lundi, nous mettrons tout en oeuvre pour en informer directement les autres établissements, les autres serivces publics et les entreprises afin d'en faire autant. nous relayerons également cette information dans les médias. Nous agirons ainsi dans le but d'élargir et de coordonner les grèves au niveau professionnel et interprofessionnel avec les organisations syndicales.
Dans l'immédiat, nous demandons à toutes et tous les collègues de relayer ce compte-rendu et d'inviter tou.te.s les collègues qui n'en auraient pas encore pris connaissance à participer à l'assemblée générale de lundi matin à 9h50 en salle des profs du site Jaurès par le bouche à oreille, téléphone, sms, etc. afin que tout le monde sache.
A samedi dans la rue
A lundi en AG
Laurent Sadock (SUD Éducation Solidaires)
Bruno Duranton (SNES-FSU)