L’activation de l’article 49.3 de la constitution jeudi 16 mars s’est accompagnée d’une nette hausse de la répression contre le mouvement social. Le soir même, les manifestations et rassemblements organisés partout en France ont fait l’objet d’une répression démesurée. Des centaines de personnes ont été interpellées, dont plusieurs de nos camarades de SUD éducation et d’autres structures de Solidaires. Ce même jour, le secrétaire académique de SUD éducation Lorraine, interpellé par la bac alors qu’il se rendait pacifiquement dans un car. Le week-end suivant, la répression s’est poursuivie dans la rue comme à l’occasion des actions syndicales, notamment au barrage filtrant au péage de Senlis (60), où quatre de nos camarades de SUD Rail ont été interpellé·es.
Cette violence, les lycéen·nes et étudiant·es la subissent depuis plusieurs semaines. Le 14 mars, quatre étudiantes nantaises ont été victimes d’agressions sexuelles de la part de policiers. Les violences sur les blocus lycéens se sont multipliés, comme au lycée Saint-Exupéry de Marseille le 10 mars. Réprimer ainsi la mobilisation de la jeunesse, c’est l’arme d’un gouvernement à bout de souffle, dont le projet de réforme des retraites est chaque jour plus impopulaire dans l’opinion.
La véritable violence, c’est celle du gouvernement, qui cherche à tout prix à imposer à la population de travailler deux ans de plus pour des pensions en baisse. SUD éducation soutient tou·tes les manifestant·es victimes de violences en manifestation, interpellées, déférées. SUD éducation appelle à amplifier et durcir la mobilisation pour faire pièce à ce gouvernement aux abois, et l’obliger à retirer sa réforme. Cela passe par la grève dès à présent, notamment à l’occasion des épreuves de spécialités, et à une nouvelle démonstration de force par la grève et les manifestations jeudi 23 mars !