Qui et où Deacaste erra ?

Mais qui est Oudéa-Castéra?
Tentons de dresser le tableau et l'AOC de notre nouvelle ministre de l'éducation nationale, des sports, des JO ... 
I) Adepte du prof-bashing
En déclarant au micro de Mediapart que les « paquets d’heures non remplacées » l’avaient convaincue de scolariser son enfant, puis les deux suivants, dans l’enseignement privé, Amélie Oudéa-Castéra, dans un bel élan populiste, a rejoint le choeur des usagers mécontents, déniant toute valeur au ministère dont elle hérite de la charge, et s’est attiré les foudres de la communauté éducative.
2) Amnésique ou mythomane?
À Mediapart, Amélie Oudéa-Castéra justifie son choix de scolariser ses enfants dans le très catholique collège-lycée Stanislas en raison « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public. Les révélations sur cet établissement ont conduit à un rapport de l’inspection resté confidentiel, dont la ministre affirme qu’il « n’est à l’heure actuelle pas sur son bureau ». 
 L’aîné de Mme Oudéa-Castéra n’avait été scolarisé que six mois à l’école maternelle publique, de janvier à juin 2009. Il était alors accueilli en « toute petite section ». Les cahiers d'appels et les parents d'élèves de l'école confirment que l’institutrice retraitée n’a pas été absente. Dans les colonnes du journal Libération, l’ancienne institutrice du premier fils de la ministre a dénoncé des propos « archifaux ». « Je n’ai pas été absente et quand bien même cela aurait été le cas, on était toujours remplacés, a fait valoir la professeure, aujourd’hui à la retraite. Il n’y a jamais eu de problème de remplacement à Littré, qui est une petite école très cotée. »
3) Spécialiste des mauvaises relations publiques
Le premier rendez-vous entre la ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports et les représentant·es des enseignant·es a tourné court. Invitée à rencontrer Amélie Oudéa-Castéra lundi matin, la FSU a claqué la porte et quitté la Rue de Grenelle plus tôt que prévu, évoquant une réunion « extrêmement tendue ».
« Elle n’a pas répondu à nos exigences, et notamment celle de présenter des excuses publiques, raconte à Mediapart Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU. Elle n’a pas pris la mesure de ce que ses propos ont provoqué comme onde de choc dans la profession. »
Quatre jours après sa nomination, la nouvelle ministre de l’éducation nationale est plus empêtrée que jamais dans la polémique sur la scolarisation de ses enfants. 
4) Parangon des élites françaises 
La ministre de l’éducation nationale et son mari, ancienne figure tutélaire de la Société générale et actuel patron de Sanofi, incarnent la jonction des intérêts économiques et politiques des classes dominantes françaises. Leur choix de l’enseignement catholique le plus dur en est une des facettes.L’établissement scolaire parisien Stanislas, catholique, élitiste et réactionnaire, cible d’une enquête administrative sur ses pratiques, est un lieu de scolarité prisé, un « choix de proximité » pour des habitants du centre de la capitale. Un monde où les élites, sociales, économiques et politiques se mêlent et vivent dans un huis clos de plus en plus prononcé. 
5) Réac' jusqu'au bout des ongles
La nouvelle ministre de l’éducation nationale a scolarisé ses trois fils à Stanislas, un établissement privé catholique du VIe arrondissement, à l’enseignement tout droit sorti du siècle dernier.
À « Stan », les trois enfants de la ministre, âgés de 13 à 18 ans, ont expérimenté les classes non mixtes au collège, les enseignements qui condamnent l’homosexualité, l’avortement et le rapprochement entre les filles et les garçons, et la vision rigoriste des mœurs et de l’exigence que devrait avoir chaque élève. 
6) Perle quantique de notre gouvernement
Depuis le tragique suicide du jeune Lucas, collégien de 14 ans victime de harcèlement homophobe, l'avant-dernier ministre de l’éducation nationale, Pap N'Diaye avait juré sa détermination à lutter contre l’homophobie à l’école. Aux enfants LGBTQI+, il a même fait une promesse dans le journal Têtu. Mais qu’en est-il des actes aujourd'hui? 
Est-ce une maladresse si incongrue que la nouvelle ministre chargée de l’enseignement public, saisie d’un rapport d’inspection sur Stanislas, y ait scolarisé ses trois enfants?
Ou un nouvel effet d'irréalité et de confusion des genres, si apprécié de notre gouvernement actuel?
7) Chantre du temple de la culture du viol...
En juin dernier, Mediapart révélait, témoignages et documents à l’appui, l’univers sexiste, homophobe et autoritaire du collège et lycée parisien Stanislas, cet établissement privé catholique décrit comme « le meilleur » lycée de France ; les insultes homophobes omniprésentes, les intervenants demandant la « chasteté » aux élèves gays et les cathéchistes aux discours anti-contraception, pro-violeurs etc... On y découvrait toute la mécanique qui peut amener des élèves à harceler et des victimes à se suicider. 
Le conseil régional d’Île-de-France a rejeté un amendement exigeant la suspension des subventions vers le lycée Stanislas après les révélations de Mediapart sur ses dérives.