Pourquoi dire non au PACTE ?

Le PACTE proposé par le ministère de l'Education nationale n'a pas reçu, apparemment, le succès attendu par le gouvernement. 
Les professeur.es ont majoritairement refusé ce PACTE qui leur promettait "de gagner plus en travaillant plus" . Auraient-ils vu là le signe d'un malentendu ou d'un sous-entendu de la part de notre ministère? Celui que les professeur.es ne travaillent pas assez. En tout cas, rien ne semble les avoir poussés souscrire à cette vision.
Ces PACTEs seront signés dans le courant du mois d'octobre.
Pour tous.tes celleux qui se demandent encore quel avantage ils tireraient de ce pacte, voici un récapitulatif:
Qu'a-t-on à gagner individuellement avec le PACTE ?
- l'individualisation de la rémunération: les signataires gagneront une brique ou plusieurs du contrat.
Qu'a-t-on à y gagner collectivement?
- la mise en concurrence des collègues, des corps de métier et des disciplines,
- la mise en concurrence des établissements en fonction des "options" offertes par le Pacte,
- un paiement à la tâche, une surcharge de travail pour les tâcherons et un surcroît de pouvoir pour les kapôs,
- une injustice sexiste et discriminante pour les personnes handicapées
Qu'a-t-on à y perdre collectivement et individuellement?
- le combat pour la hausse de tous les salaires et l'augmentation du point d'indice,
- le sens du collectif, des emplois stables et pérennes, des projets d'équipe fédérateurs,
le sens du métier par la fragmentation des missions,
- la reconnaissance du métier en tant que tel. En effet, des personnels non enseignants peuvent signer le PACTE et faire cours: enseigner ne serait plus un métier mais une des missions ouvertes à tous, telles que les séances vidéo CNED diffusables par des AED pour pallier au non-remplacement d'un collègue,
Qu'est ce que les directions ont à y gagner?
- nous diviser, nous mettre en concurrence
- nous mettre la pression, nous fatiguer, nous rendre dociles,
- un plein pouvoir, en toute opacité, pour la répartition des missions et le choix des missionné.es.
Plutôt que de mettre "un pognon de dingue" dans un outil de division et de "chacun pour soi", cet argent pourrait être disponible pour des revendications collectives.
Qu'a-t-on à gagner en combattant et en faisant reculer ce pacte?
- une augmentations des salaires pour tous.tes
- des moyens pour la création de postes à la hauteur des besoins éducatifs
- une amélioration des conditions de travail des enseignants
- une école égalitaire qui ne dépend pas de volontariats extorqués et provisoires