DES
CONDITIONS DE CORRECTION INACCEPTABLES POUR LES ENSEIGNANTS !
DES
CONDITIONS
D'ÉVALUATION SCANDALEUSES POUR LES
ÉLÈVES !
La
grande entreprise de démolition des épreuves du
baccalauréat, premier diplôme universitaire, se
poursuit.
Fini
les sujets nationaux et l'anonymat, synonyme
d'équité :
Tout a
commencé avec les nouvelles
épreuves de langues vivantes préparées
par
les enseignants. Ces derniers ont
été sommés de produire
eux-mêmes une
partie des sujets pour leurs élèves (sans banque
de sujets, avec des consignes
on ne peut plus floues, et sans rémunération
spécifique).Par ailleurs, les
modalités de passation changent d'un
établissement à l'autre pour les
épreuves
orales organisées en interne (toujours sans
rémunération prévue pour les
examinateurs) : date variable de plusieurs mois, candidats
interrogés ou pas
par leur enseignant, banalisation ou pas d'une journée pour
les épreuves,
convocation écrite ou pas, anonymat ou pas pour les copies
de compréhension
orale.
Dans
une logique du "Toujours plus
en toujours moins de temps" appliquée aux
épreuves écrites, les
correcteurs de philosophie disposent de sept jours pour corriger en
moyenne un
peu plus d'une centaine de copies .Les correcteurs de lettres, quant
à eux,
sont censés corriger une soixantaine de copies en trois
jours et demi, et
préparer les sujets de l'oral (une soixantaine de
problématiques à élaborer,
à
partir de listes de bac souvent nombreuses qu’il faut
s’approprier). Dans le
même temps, ils doivent effectuer les surveillances
d'épreuves.
Comment
peut-on évaluer sérieusement les
élèves dans de telles conditions ? La meilleure
volonté ne peut rien
lorsque le temps décemment nécessaire
à la prise en compte des productions des
élèves fait défaut. On ne peut ainsi
réduire le temps accordé aux corrections,
détériorer les conditions dans lesquelles
celles-ci ont lieu, sans porter
gravement atteinte au traitement équitable des
élèves. C’est à des
examinateurs
épuisés que les candidats vont avoir affaire si
le calendrier des corrections
n’est pas revu.
Notre
engagement professionnel au sein du service public
d'éducation ne peut servir
de caution pour un baccalauréat 2013 réduit
à une caricature d'examen national.
Nous revendiquons d'autres conditions pour les épreuves, en
particulier
l'anonymat et le rallongement des délais de corrections.
Aujourd'hui c'est à se
demander si l'enseignant est censé lire les copies avant de
les noter
Exigeons
le respect du
travail des élèves et des professeurs !
Stop
à la casse du bac !