Réforme des rythmes scolaires - Grève nationale jeudi 5 décembre
Réforme des rythmes scolaires -
Grève nationale jeudi
5 décembre
Vous avez jusqu’à lundi soir
pour envoyer votre déclaration d’intention de
faire grève.
Un rassemblement aura lieu devant la mairie de
Rodez à 14h, jeudi 5
décembre. On vous y attend nombreux !
Le ministère a beau essayer de
le minimiser : les 13 et 14 novembre, la grève
contre la réforme Peillon
des rythmes scolaires a été très
importante ( même si ce n’est pas le cas en
Aveyron !). Ce haut niveau de mobilisation confirme que cette
réforme est
massivement rejetée par les personnels.
Constats :
La
réforme des rythmes, mise en place à la
rentrée 2013 pour un peu plus de
20 % des écoliers, fait apparaître de grandes
difficultés :
·
Elle
n’apporte aucune
amélioration des conditions de
travail ni pour les élèves ni pour les
enseignants. Elle les dégrade même.
·
La
réforme impose le recours à
des emplois précaires et
au
bénévolat
·
La
multiplication des
interventions extérieures contribue à
externaliser certains apprentissages (
arts, EPS, apprentissage d’une langue
étrangère...) que nous voulons conserver
dans notre enseignement polyvalent. Le
temps périscolaire ne doit pas se substituer aux temps
d’apprentissage. On
assiste à la confusion, pour les
élèves les plus jeunes, entre le temps
scolaire et le temps périscolaire surtout s' ils se
déroulent dans les mêmes
locaux avec le même matériel
·
Nous
sommes contre la mis en
place des Projet EDucatifs Territoriaux PEDT qui donne
du pouvoir aux collectivités territoriales sur
l’organisation de
notre temps de travail.
·
En
faisant glisser les
missions d’enseignement de l’Éducation
nationale vers les communes, elle crée
de graves inégalités dans
l’offre éducative : communes
riches/pauvres,
rurales/urbaines, priorités politiques des
municipalités.
·
Rien
n’interdit aux
associations religieuses d’intervenir dans le cadre du
périscolaire. C’est la
laïcité qui est remise en cause
ici.
·
Le
financement de cette réforme
n’est pas assuré. Ce sont les contribuables qui en
font/ feront les frais.
·
Cette
réforme bâclée a
été
mise en œuvre contre l’avis d’une
majorité des personnels et de leurs
organisations syndicales,
elle a été imposée sans les
moyens d’encadrement nécessaires.
Réactions du
Ministère
V. Peillon s’obstine à
refuser
d’entendre que sa réforme est inacceptable. Il se
permet même de multiplier les
provocations :
·
il envoie des
messages de mépris à celles et ceux qui proposent
des alternatives en leur demandant
de « réfléchir avant de
parler »
·
il soumet aux
organisations syndicales un projet visant à flexibiliser le
temps de travail
des professeur-e-s des écoles remplaçant-e-s ou
en poste fractionné
(temps supplémentaire effectué
à récupérer au
bon vouloir du DASEN)
·
il élabore un
calendrier scolaire pour les prochaines années qui ne
corrige aucun problème (
10 ou 11 semaines sans interruption au troisième trimestre)
·
La fatigue des
élèves de maternelle qui suivent les nouveaux
rythmes est dénoncée de toutes
parts ( parents, enseignants, animateurs..) Pour y remédier,
il fait des
recommandations aux personnels de maternelle sur des pratiques
à adopter qu’ils
appliquent depuis toujours ( alternance temps
d’activités en groupe/temps de
repos, temps collectif/temps individuel, connaissance des adultes et de
leurs
fonctions... !)
·
il étend
l’abaissement des taux d’encadrement à
l’ensemble des activités
périscolaires…
Positions de Sud Education
Pour SUD éducation, le
débat
sur les rythmes scolaires ne peut être dissocié
d’une réflexion de fond sur une
école émancipatrice ; une
réforme des rythmes scolaires est inséparable
d’une amélioration des conditions
d’accueil et d’enseignement pour les
élèves,
et des conditions de travail de l’ensemble des personnels.
Cela passe par un autre budget, ce qui suppose de
rompre avec l’austérité. Cela suppose
aussi d’imposer des mesures immédiates
pour les élèves et les personnels :
·
Suppression de
l’aide personnalisée qui s’est
transformée en APC ( Aide Pédagogique
Complémentaires) et mise en
place de RASED complets sur tous les territoires, avec les
collègues des
différentes spécialités
(pédagogiques, rééducatives et
psychologiques), qui ne
doivent être ni fusionnées ni
supprimées mais reconnues et maintenues dans
leurs spécificités
·
Augmentation du
nombre de postes aux concours et
titularisation de tous les personnels précaires
·
Abrogation de la
masterisation et mise en place
d’une véritable formation initiale
rémunérée
·
Développement
d’une formation continue de qualité sur
le temps de service pour tous
les personnels
·
Réforme du contenu
des programmes actuels
·
Abandon du socle
commun et de sa
déclinaison en livret personnel de
compétences
·
Réaffirmation de la
liberté pédagogique et abandon des
procédures de fichage des élèves
et de contrôle du travail des enseignant-es
·
Augmentation des
salaires des personnels de
la fonction publique
·
Suppression de
toutes formes d’annualisation du temps de
travail
·
Rétablissement
des droits syndicaux, du droit de
grève et abrogation du service minimum
·
Lutte contre les
inégalités territoriales:
l’enseignement polyvalent doit rester Education
Nationale
·
Différenciation du
temps de service des P.E devant élèves du temps
d’enseignement pour les élèves
( plus de maîtres que de classes)
·
Réduction du temps
d'enseignement: 18h devant élèves et 6h de
concertation, travail en équipe
·
Différenciation du
temps de classe de la maternelle et de
l’élémentaire selon
l’âge des enfants
·
Réduction du
nombre d’élèves par classe
Pour
l’unité d’action de l’ensemble
des personnels concernés, les organisations
syndicales, Fédération des Services Publics CGT,
CGT Educ’action, FNEC-FP-FO,
Fédération SPS-FO, Snuipp/ FSU,
SUD-Éducation, Fédération SUD
Collectivités
Territoriales ,
appellent l’ensemble des personnels du
1er degré ainsi que les personnels des
collectivités territoriales, animateurs,
éducateurs territoriaux, enseignants
artistiques territoriaux et ATSEM, adjoints techniques …
à faire grève
le jeudi 5 décembre 2013, pour
obtenir la suspension immédiate de la mise en
œuvre de la réforme et
l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.
Imposons une autre
réforme !