Contre les offensives homophobes et sexistes ! Pour une école ouverte et émancipatrice !
La
directrice d’une école de l’Aveyron a
reçu la semaine dernière
un courrier d’un parent
d’élève lui refusant
l’autorisation d’informer sa fille
au sujet du LGBT (lesbiennes, gays, bi et transexuels)
Celle-ci s’est
évidemment empressée de lui répondre
que
l’information relevait d’une rumeur et
qu’elle se contentait ainsi que son
équipe pédagogique d’appliquer les
programmes en vigueur qui n’ont rien à voir
avec une éducation à la sexualité.
La
mobilisation des réseaux fascistes et
réactionnaires se
poursuit, et l’école est désormais une
de leur cible. Ils s’attaquent
frontalement aux programmes de lutte contre les
stéréotypes de genre, et contre
les discriminations sexistes et homophobes, proposés dans
les établissements
scolaires.
Sur les
réseaux sociaux, et à travers l’envoi
de textos et
la distribution locale de tracts, les parents
d’élèves ont été
invités la
semaine dernière à ne pas envoyer leurs enfants
à l’école pour protester «
contre la théorie du genre » ainsi
qu’une prétendue « éducation
sexuelle prévue
à la maternelle à la rentrée 2014 avec
démonstration ».
Sur la
forme, cette opération a été
lancée par le site
"Journée de retrait des enfants de
l’école", tenue notamment par
Farida Belghoul, proche du groupe d’extrême-droite
Egalité et Réconciliation
d’Alain Soral. Cette même Farida Belghoul a elle
même depuis longtemps retiré
ses enfants de l’école et prône la
scolarisation à domicile. De son côté
Sur le
fond il faut démystifier le propos : il n’est
évidemment pas question de démonstration
d’éducation sexuelle à la maternelle,
c’est tout simplement mensonger ! Et la question du genre
n’est pas une
théorie. Le genre signifie « le sexe social
», c’est à dire la façon dont
une
société assigne des comportements et des
rôles aux filles et aux garçons en
fonction de leur sexe. L’objectif de cette offensive est de
chercher à limiter
l’enseignement aux « outils de bases »
(lire, écrire, compter), comme le
souhaite une partie du patronat, et à empêcher
toute réflexion et émancipation
par l’échange et la connaissance. Car pour
l’extrême-droite la vision des sexes
est basée sur l’inégalité
assumée entre femmes (cantonnée à la
sphère privée,
au travail domestique, aux enfants...) et hommes (qui travaillent,
décident de
tout...).
Sud Éducation
dénonce ces tentatives de
l’extrême-droite
de mettre la main sur l’école publique. Nous
rappelons avec force la pertinence
des études de genre pour comprendre, et combattre, les
stéréotypes et
discriminations sexistes qui aliènent les individus. Nous
soutenons toutes les
initiatives visant à combattre les LGBTphobies.
Nous
lutterons avec la plus grande détermination contre la
propagation de tous les discours véhiculant des partis pris
sexistes et
homophobes. L’école est et doit rester un lieu
d’émancipation de toutes les
formes de haines et de discriminations. Nous nous battons pour une
école
publique qui permet à toutes et à tous
d’apprendre ensemble, de réfléchir et
d’élaborer un esprit critique.
Organisons
la riposte par les mots et par l’action !