La baisse des dépenses publiques ne diminue pas la dette publique !
20 milliards en moins (=1
point de PIB) entraînent une chute du PIB de 30 milliards
avec des conséquences
importantes sur l’emploi et une baisse des recettes de 15
milliards. Le déficit
ne diminue donc que de 5 milliards. Mais comme le PIB a
chuté,
le
ratio déficit public /
PIB n’a quasiment pas baissé et celui dette
publique / PIB continue
d’augmenter. (Étude FMI oct. 2012)
Mais
pèse d’abord sur la population :
Dans notre pays, le poids
des dépenses « régaliennes »
(administration générale, charge de la dette,
défense, sécurité affaires
économiques) n’est pas supérieur
à celui des autres
pays développés.
Ce
qui différencie
Pays |
Dépenses
régaliennes (1) |
Dépenses
non régaliennes (1) |
Total (1) |
France |
13,2 |
39,4 |
52,6 (2) |
Allemagne |
11,5 |
32 |
43,5 |
RU |
12,1 |
31,1 |
43,2 |
Zone euro |
13,5 |
32,6 |
46,1 |
USA |
14,4 |
21,1 |
35,5 |
(2) si les
dépense publiques représentent
aujourd’hui plus de 57 % du PIB ce n’est pas
qu’elles ont « explosées »
(augmentati on de 1,4 % par an). C’est
que le PIB n’a pas progressé : en 2013,
il est au niveau de 2007 !
...et
pendant ce temps :
Les Etats européens ont
versé 1 600 Mrd EUR d’aide aux banques entre
octobre 2008 et décembre 2011 ; la
fraude fiscale coûte annuellement 60 à 80 Mrd EUR
soit entre 16,73 et 22,3 %
des recettes fiscales brutes, etc.
Les
services publics sont particulièrement affaiblis
après des années de restrictions,
d’attaques contre la fonction publique, puis
5 années de RGPP et de réorganisation
administrative et territoriale de l’Etat.
Avec la modernisation de l’Action Publique dont un nouvel
acte de
décentralisation, le gouvernement Hollande a repris
à son compte le dogme de la
réduction indispensable des dépenses publiques et
la séquence qui s’annonce
(plan de réduction de 50 milliards, réforme
territoriale...) poursuit la même
trajectoire.
Les personnels sont
utilisés en variable d’ajustement
pour la réduction des déficits : gel du point
d’indice, mais aussi suppressions
de postes pour compenser les créations dans les
ministères « prioritaires ».
Pourtant, moderniser la
démocratie,
l’action publique, nécessite de revitaliser le
rôle des services publics, de la
fonction publique, et de dé velopper le rôle que
devrait y jouer l’Etat.
Travailler à faire émerger des propositions
alternatives et les moyens de les faire porter.