Déclaration liminaire au CTMEN du 27 mars 2014
La
mobilisation
interprofessionnelle du 18 mars dernier à
l’appel des
organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires en faveur
des
salaires , de l’emploi, de la protection sociale et des
services
publics dénonçait l’accord
scandaleux signé par le
gouvernement avec le grand patronat : « le
pacte de
responsabilité »
légitimant le vol de 35 milliards
d’euros sur les salaires et les restrictions
budgétaires dans la
Fonction Publique à hauteur de 50 milliards
d’euros.
C’est
dans ce contexte que s’est conduite la concertation sur les
métiers
de l’Éducation nationale. Les espoirs, les
attentes légitimes
qu’ont fait naître le changement politique
à la tête de ce pays
sont déçus.
Les conditions de travail continuent de se
dégrader, les traitements stagnent ou diminuent.
Cette politique
d’austérité obère les
résultats de toute avancée de principe.
La fédération SUD éducation a toujours revendiqué la décharge de service pour compenser certaines pénibilités : ce principe est acté par le ministère mais pour une infime partie des ensei-gnant.e.s d’une part, et ce n’est pas acceptable, et à un niveau qui n’améliore pas la situation de ceux qui en bénéficiait déjà d’autre part.
Alors même que le ministre reconnaît et liste les tâches complémentaires au « face à face élèves » inhérentes au métier d’enseignant.e, cette reconnaissance ne s’accompagne pas de l’inclusion de ces tâches dans les maximas de services comme nous le revendiquons. Au contraire le ministère renforce la logique indemnitaire déjà bien installée par ses prédécesseurs. Nous ne constatons pas de vrais changements avec la publicité mensongère du « travailler plus pour gagner plus ».
Cette
politique de la
carotte en trompe l’œil ne peut masquer l’insuffisance
criante du budget pour une vraie amélioration de la
situation.
Les enseignant.e.s n’ont pas vu leur temps de travail diminuer en 56, ni en 69, ni en 82, ni en 2000.
Ça
suffit !
Nous
voulons travailler moins et gagner plus !
Nous voulons une
revalorisation uniforme des salaires en point d’indices pour
toutes
et tous, nous voulons que la juste part des richesses produites
revienne aux salarié.e.s du privé et du public.
Les
700 000
enseignantes et enseignants attendent donc plus que
l’augmentation
de la prime pour certain.e.s, plus que la reconnaissance dans une
liste de leur travail gratuit.
Ils attendent la revalorisation du
salaire et l’allègement de leurs tâches,
donc du service.