Après le 12 février, pas question de s’arrêter


Les chiffres de la grève du 12 février
confirment une mobilisation massive
des personnels dans de nombreux départements, en particulier
dans le premier
degré. Le montage médiatico-gouvernemental autour
du prétendu
« corporatisme » des
enseignant-es n’aura pas entamé la
détermination
des personnels. Ceux-ci étaient rassemblés
notamment à l’appel des
fédérations
SUD ÉDUCATION, FERC CGT, FNECFP FO, CNT et FAEN pour une
amélioration des
conditions de travail et de rémunération, pour
l’abandon du projet de loi
d’orientation sur l’école, pour
l’abrogation du décret sur les rythmes
scolaires. Le SNUipp a ensuite appelé les enseignants du 1er
degré sur ses
propres bases. Partout, les cortèges étaient
revendicatifs. En Ile-de-France,
une nouvelle grève est à l’ordre du
jour. Ailleurs, de nombreuses assemblées
générales de grévistes ont
décidé d’initiatives diverses pour
continuer
l’action.
SUD éducation fera tout pour développer
ce mouvement naissant. Il est
indispensable de proposer une suite rapide à cette
grève, et d’apporter un
soutien explicite aux personnels mobilisés qui attendent,
sur le terrain, que
leur lutte soit relayée nationalement. Une nouvelle
grève nationale doit être
organisée dans l’unité la plus large.
Il faut continuer à informer la
population sur les véritables enjeux de ces
réformes.
Nous exigeons l’abandon
immédiat de réformes
inacceptables :
-
Retrait du décret Peillon sur les rythmes
scolaires !
-
Retrait de la régionalisation de
l’orientation !
-
Retrait de la décentralisation de la carte de
l’enseignement professionnel !
Nous refusons toute territorialisation de
l’éducation. Les projets de lois
d’orientation doivent être abandon-nés,
le processus doit être reporté pour que
les personnels puissent enfin y prendre part et pour que toutes les
questions
puissent être posées. Une tout autre loi
d’orientation doit être
élaborée, pour
une école égali-taire et
émancipatrice, dans le cadre d’un
véritable service
public national de l’éducation.
Nous
revendiquons les bases urgentes d’une
véritable refondation :
-
Abrogation des contre-réformes du
précédent
gouvernement : masterisation,
base-élèves, service mi-nimum
d’accueil,
socle commun, livret personnel de compétences,
réformes des 3 lycées, bac pro
en 3 ans, contrôle continu remplaçant les
épreuves du bac dans l’enseignement
professionnel et en langues, loi
« Li-bertés et Responsabilités
des
Universités », AERES, Idex,
Labex… ;
-
Amélioration des conditions de vie et de travail de tous
les personnels : la titularisation sans condition de tous les
précaires et
l’arrêt du recrutement de précaires, la
création d’emplois statutaires à la
hauteur des besoins, une diminution du temps de travail,
l’augmentation des
salaires, l’abrogation du jour de carence ;
-
Des conditions pour un véritable service public
d’éducation et de recherche au
bénéfice des
élèves : une baisse des
effectifs des classes et des groupes à tous les niveaux, la
révision des
programmes, le dé-veloppement de RASED complets partout, une
vraie politique
d’éducation prioritaire, une carte scolaire
garantissant la mixité sociale, la
gratuité réelle de la maternelle à
l’université, l’argent public doit
être
réservé à l’école
publique !