Tous et toutes en grève le 21 septembre !
Dans
le public comme dans le privé, après la
réussite du 12...
La journée de grèves et de manifestations du 12 septembre a été un succès : plus de 450 000 personnes ont manifesté dans toute la France pour demander le retrait des ordonnances et mettre un coup d’arrêt aux attaques tous azimuts du gouvernement. Cette réussite appelle des suites. C’est pourquoi, sans attendre, nous appelons à une nouvelle mobilisation par la grève et les manifestations le jeudi 21 septembre, veille d’examen des ordonnances par le conseil des ministres.
La mobilisation des personnels de l’éducation doit s’amplifier.
Les raisons
de se mobiliser sont nombreuses. Dans le 1er degré, les
premières
décisions du ministère désorganisent
le service public et
accroissent la pression sur les personnels. Le ministre voudrait en
outre imposer ses conceptions pédagogiques
rétrogrades, notamment
en ce qui concerne l’apprentissage de la lecture, les
évaluations
nationales et les programmes. Dans le 2nd degré, le pire des
réformes de ces dernières années est
conservé et l’autonomie
des établissements est encore accentuée. Le
ministre prétend ainsi
donner le pouvoir de recrutement aux chef-fe-s
d’établissement et
met en chantier la remise en cause du baccalauréat et du
droit aux
études supérieures pour tou-te-s. Dans
l’enseignement supérieur,
le ministère prépare la sélection
à l’entrée de
l’Université
pour masquer son refus de mettre les moyens nécessaires pour
une
université ouverte à tou-te-s.
Il veut aussi promouvoir
l’individualisation des parcours et la
généralisation des blocs
de compétences. Cette logique est dangereuse. Elle
détruit le cadre
national des diplômes et leur reconnaissance par les
conventions
collectives. Elle augmente les processus de tri social. Elle
contribue à précariser les salarié-e-s.
Public, privé… Le gouvernement attaque sur tous les fronts.
Alors qu’il
annonce déjà de nouvelles réformes des
retraites et de l’assurance
chômage, les salaires sont de nouveau gelés dans
la Fonction
publique : après de timides mesures en fin de
mandat précédent,
le gouvernement annule les augmentations prévues du point
d’indice
alors que se profile une hausse de la CSG, rétablit la
journée de
carence et prépare la fin du statut de fonctionnaire. Dans
le même
temps il annonce la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires,
la fin des contrats aidés et développe les
services civiques (un
statut encore plus précaire).
C’est la démonstration que le
projet libéral de Macron touche la
société dans son ensemble. Le
projet le plus emblématique de sa politique est la
réforme du code
du travail par ordonnances. Le contenu des ordonnances :
attaques contre le CDI, inversion de la hiérarchie des
normes pour
encore plus de domaines, facilitation des licenciements,
pénibilité
encore moins reconnue, mise en cause des droits collectifs,
destruction des CHSCT, référendums
d’entreprise à l’initiative
de l’employeur… L’enjeu :
démunir encore un peu plus les
salarié-e-s face à leur patron.
Construisons le mouvement social pour faire reculer Macron !
L’expérience l’a prouvé : les journées d’actions isolées ne suffiront pas à elles-seules à faire plier le gouvernement. C’est pourquoi SUD éducation, avec l’Union syndicale Solidaires, appelle à se réunir sur nos lieux de travail et discuter de l’ancrage d’une grève reconductible et interprofessionnelle. Celle-ci doit se construire dans chaque secteur, à l’image du mouvement reconductible qu’engagent les routier-e-s à partir du 25 septembre, et qu’il ne faudra pas laisser isolé-e-s.
La
grève public/privé du jeudi 21 septembre doit
contribuer à
construire ce fort mouvement social pour imposer le retrait des
ordonnances et stopper cette offensive ultra-libérale. Les
personnels de l’éducation doivent y prendre toute
leur part.