Pour quoi luttons nous dans le premier degré ?
Remplacement
Pour SUD Éducation, la seule solution pour améliorer le remplacement c’est de recruter massivement des enseignant-e-s titulaires à la hauteur des besoins des collègues en formation, en congé maladie ou autorisation d’absence de droit (congé maternité, congé parental, droit de l’exercice syndical).
Précarité
SUD Éducation revendique : • une reconnaissance du métier d’AESH, ce qui suppose de prendre en compte dans le temps de travail, des réunions de concertation, de synthèse, de suivi de scolarité et de préparation • la fin des contrats à temps partiels, qui précarisent encore plus les personnels, sous prétexte que les élèves n’ont pas 35h de cours • la fin des salaires scandaleusement bas et une vraie rémunération qui montrerait une reconnaissance de ce métier • une formation diplômante. SUD Éducation revendique la titularisation immédiate et sans condition de tou-te-s les personnels actuellement en poste AESH et AVS et l’arrêt du recrutement de personnels précaires pour couvrir ces missions. Pour garantir l’égalité des droits pour les personnels, comme pour assurer des conditions d’apprentissages décentes pour les élèves en situation de handicap, la solution est que les missions d’accompagnement d’élèves en situation de handicap ne soient exercées que dans le cadre d’emplois statutaires de la fonction publique.
Hiérarchie
À SUD Éducation, nous revendiquons la destruction pure et simple du système hiérarchique qui structure l’école. Celle-ci passe par l’obtention d’un statut unique pour tous les travailleureuse-s qui oeuvrent dans l’école; un salaire unique aligné sur les conditions les plus favorables (plus d’échelons, plus d’évolution de carrière) ; un temps de travail unique, lui aussi aligné sur les conditions les plus favorables (avec embauches correspondantes). SUD Éducation revendique un statut et des missions identiques sur tout le territoire pour garantir un service public d’éducation égalitaire.
Poids de la hiérarchie, stress des évaluations, du diktat numérique, difficultés relationnelles avec certaines familles, injonctions contradictoires, salaire en berne, non-reconnaissance sociale, absence de médecine du travail, les conditions de travail des personnels des écoles ne cessent de se dégrader. Revendiquons une vraie médecine du travail, disponible et à l’écoute des personnels !
Direction d’école
À SUD Éducation, nous sommes pour une direction collégiale qui institutionnalise et renforce le rôle du conseil des maîtres-es, instance démocratique, et inscrit l’exercice de la direction d’école dans un cadre collectif dont les modalités sont choisies par l’équipe enseignante. Avec une décharge de direction collective et non individuelle, chacun-e est appelé-e à partager son temps entre enseignement et prise en charge d’une partie des tâches administratives. Par ce partage des responsabilités qui pèsent pour l’instant sur un-e individu, la résistance collective aux pressions hiérarchiques est facilitée. Le renforcement du rôle du conseil des enseignant-es facilite la cohérence des divers projets au sein de l’école et l’élaboration d’outils communs. Dans un premier temps, partout où c’est possible, nous pouvons mettre en place des co-directions d’école avec les collègues qui le souhaitent.
Public/Privé
SUD Éducation refuse le financement du secteur privé par des fonds publics, demande la fin de la dualité publique/privée et la confiscation sans indemnité ni rachat des écoles et formations privées. SUD Éducation revendique l’arrêt de tout financement public de l’enseignement privé, pour une nationalisation laïque de l’école.
RASED
Des RASED complets, partout ! Pour une aide directe auprès des enfants en difficulté : les équipes de RASED doivent être complètes, permettant une prise en compte “globale” des difficultés des élèves. Ce regard croisé, insubstituable, garantit une prise en charge gratuite et continue des élèves en difficulté. Ces réseaux doivent être en nombre suffisant pour couvrir toutes les écoles, au plus près des élèves et des équipes (pas de pôles de circonscription !). Les RASED ne doivent pas être cantonnés dans l’unique domaine de la grande difficulté scolaire. Ils doivent pouvoir intervenir quand une difficulté ordinaire ne peut être réduite dans le seul cadre de la classe, du cycle, de l’école malgré tous les aménagements et autres différenciations pédagogiques.
Effectifs
SUD Éducation revendique une baisse des effectifs par classe afin de construire un enseignement qui offre des perspectives d’émancipation pour tous et toutes et qui lutte contre la reproduction des inégalités
Rythmes scolaires
À SUD Éducation nous réfléchissons à une autre école dans une autre société. Question rythmes scolaires et rythmes des enfants il faut poursuivre la réflexion et s’enrichir des travaux des chronobiologistes, des chercheurs en sciences cognitives... Adapter la journée au rythme de l’enfant implique temps de repos, temps calmes, « temps pour ne rien faire »... Il faut différencier le temps et les activités selon l’âge des enfants en repensant les horaires du matin et en aménageant un temps d’accueil suffisamment long pour une mise en route en douceur. De plus, il est évident qu’on ne pourra réellement réduire la journée des enfants que lorsque la journée de travail de leurs parents sera réduite : le débat dépasse largement les murs de l’école.
Territorialisation
SUD Éducation revendique l’égalité territoriale qui garantisse l’accès pour toutes et tous aux infrastructures sportives et culturelles ainsi que des locaux adaptés aux besoins des enfants.
École rurale
C’est pourquoi SUD Éducation s’oppose à la destruction des petites écoles rurales, aux regroupements forcés, aux grosses structures qui entraînent de plus un renforcement des hiérarchies, une uniformisation et un formatage des pratiques pédagogiques. D’un point de vue pédagogique, la réalité des pratiques inhérentes à la structure même des classes multiâge a été un terreau fertile pour l’émergence de pédagogies de projet coopératives et alternatives au plus près des besoins des élèves dans un cadre autonome. Cette réalité demeure et s’inscrit dans le projet d’école émancipatrice que nous portons à SUD Éducation. La classe multi-niveaux génère des questionnements et des pratiques pédagogiques qui se sont depuis généralisés bien au-delà des classes uniques rurales, prioritairement dans des zones fortement prolétarisées, qu’elles soient rurales ou urbaines.
Inspection
SUD Éducation a toujours rejeté le système basé sur l’inspection-notation, mais nous sommes tout aussi défavorables au système d’inspection-entretien qui le remplace. Nous continuons à combattre l’inspection et à accompagner les personnels qui refusent de se faire inspecter. Nous refusons que certain-e-s d’entre nous avancent plus lentement que les autres dans leur carrière et nous sommes opposé-e-s à toute forme de salaire au mérite. La seule solution reste, pour nous, la déconnexion complète entre l’évaluation et l’évolution des carrières et des rémunérations. Nous revendiquons la réduction du temps de service des personnels en présence des élèves et un droit réel à la formation continue choisie sur temps de service pour favoriser la concertation des équipes, les échanges pédagogiques constructifs entre collègues et une évaluation par les pairs.
Pédagogies alternatives
Pour une autre école dans une autre société, SUD Éducation revendique une école égalitaire et émancipatrice éveillant la conscience critique, permettant l’épanouissement et l’accès au savoir de tou-te-s par un enseignement polytechnique. C’est pourquoi SUD Éducation soutient et promeut les dispositifs pédagogiques particuliers (pédagogie institutionnelle, pédagogie Freinet, travail interdisciplinaire, classes sans note, modules relais, classes à projets, classes coopératives…), porteurs de valeurs de coopération, d’entraide, et qui favorisent l’autonomie et la responsabilisation des élèves, ceux-ci prenant une part active dans leurs apprentissages.
Inclusion
Pour une école de l’égalité des droits, SUD Éducation revendique que tous les moyens de l’éducation spécialisée soient mis au service d’une véritable politique d’inclusion scolaire. Cela passe notamment par : • des temps en classe avec leurs enseignant-e-s, des temps communs avec les élèves de leur classe d’âge, une inclusion lorsque c’est possible et que cela correspond à des objectifs pédagogiques clairs ; • une amélioration des conditions de travail et de la formation des enseignant-e-s spécialisé-e-s. Il faut arrêter d’envoyer des PE non spécialisés contre leur volonté dans l’ASH ; • le refus de la dilution des SEGPA dans un dispositif d’inclusion flou et forcément inefficace dans les conditions actuelles de scolarisation au collège ; • la titularisation des accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap sans condition de concours ni de nationalité.
Formation initiale
SUD Éducation revendique une formation initiale et continue fondée sur l’échange de pratiques entre enseignant-e-s, au cours de rencontres physiques et non virtuelles, et où l’information sur les droits est incluse. SUD Éducation exige un concours rénové en fin de licence, deux années effectives de formation salariées et un tiers-temps devant élèves.
Plus de détails dans la pièce jointe « journal fédéral spécial premier degré »
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